Généalogie des Faubert

Les frères Robert et Philippe Foubert dit Lacroix
Une autre lignée de Foubert ou Faubert... Les informations qui suivent sont tirées des Mémoires de la société généalogique (p. 221-228).
Au printemps de la colonie, bon nombre de Français, laissant leur famille en France, vinrent s'établir au Canada, et ce n'est qu'après un temps plus ou moins long qu'ils décidèrent à reformer ici leur foyer. Qui n'a remarqué, dans les recensements, ces listes d'hommes «non mariés ou mariés en France»? Cette coutume n'allait pas sans de multiples inconvénients, on le conçoit. Les deux frères Foubert, Philippe et Robert, né en 1596 à Saint-Vivien, Rouen (76), en Normandie, de même que Georges Pelletier, furent de ces prévoyants qui voulurent préparer un nid à leur famille avant de l'inviter à venir les rejoindre.
Le 20 juin 1620, il est mentionné dans les Mémoires de la Société Généalogique, p. 222, que: l'honorable homme Robert Foubert, marchand, demeurant en la paroisse de Caumont, au hameau de Chouquet, fils et héritier en partie de Jehan Foubert, vente à fin d'héritage à Romain Foubert, bourgeois de Rouen, demeurant paroisse de St-Denis de...
Ils étaient au Canada depuis plusieurs années lorsque, le 28 septembre 1655, ils donnèrent rendez-vous au révérend Père Ragueneau, procureur de la Compagnie de Jésus, chez le notaire Audouart, afin que ce Père s'entremît pour faciliter la traversée à leurs épouses, ainsi qu'à Marie, la fille de Philippe, âgée de 15 ans, les deux autres requérants étant sans enfants. Il promit de donner ordre d'embarquer les quatre femmes et voulut bien se contenter pour l'instant de 100 livres pour leur passage, à condition que le surplus des dépenses fût réglé à l'arrivée des voyageuses (la Compagnie de Rouen exigeait, en 1664, 30 livres pour la traversée; l'armateur Pierre Gaigneur en obtint 33 livres - Cf. Jug. et délib. du Conseil Souverain, I, 268; le tarif était probablement moins élevé en 1656). Il faut dire que Philippe Foubert était bien connu du Père Ragueneau, étant meunier au Cap-de-la-Madeleine, où le même Père avait distribué de nombreuses concessions 4 ans auparavant. Le notaire Audouart fait mention, dans cet acte, des informations suivantes :
« Sont comparus par devant moy secrétaire du Conseil estably par le roy à Québec, notaire de la Nouvelle-France, et tesmoins soubsignés Philippe et Robert Foubert, frères, lesquels ont dit et déclaré qu'ils désiraient faire venir en ce païs de la Nouvelle-France leurs femmes lesquelles sont en France et la femme d'un nommé Georges Pelletier demeurant au Pollet, à Dieppe, et une fille appartenante au dit Philippe Foubert mais que, n'ayant pas le payment entier présentement qu'il faudrait payer leur passage à venir de France en ce païs, ils au raient eu recours au R. Père Ragueneau auquel ils auraient présentement baillé la somme de cent livres tournois par advance sur ce qui pourra appartenir aux Capitaine ou maistres de navire ou autres touchant leur passage, lequel R. Père ragueneau inclinant charitablement à leur demande et requeste se serait chargé de mander leurs dites femmes et donner ordre à ce qu'elles puissent estre embarquées pour venir en ce païs, à condition toutes fois qu'il serait remboursé tant des avances, passages que autres choses qu'ils pourroient avoir esté baillées pendant la traversée de France aussi tost l'arrivée du vaisseau auquel ils seront (?) devant Québec. A quoy les dits Foubert se sont obligés payer solidairement un seul et pour le tout au dit R. P. Ragueneau et au cas qu'il leur arrivast mort par maladie durant la traversée ou autre accident et qu'il se trouvast qu'ils eussent reçu outre et pardessus la dite somme de cent livres tournois les dits Foubert s'obligent ainsy que dit est cydessus de rembourser et payer au dit R. P. Ragueneau le surplus qui se trouvera à leur avoir esté baillé par advance. et promettant etc. obligeant solidairement leurs biens et mesme leurs personnes si besoin est. renonçant, etc. Fait et passé à Québec en l'estude du notaire soussigné à Québec le vingt huitiesme jour de septembre mil six cent cinquante cinq en présence de Pierre Saucois et Daniel Cosset, tesmoins, qui ont signé avec les parties et ledit Philippe Foubert déclaré ne scavoir escrire ny signer de ce interpellé suivant l'ordonnance et a fait sa marque ordinaire :
Daniel Cosset, Pierre Saucois, Marque du dit Philippe Foubert, Robert Foubert, Audouart, Nre.»
Les 4 femmes s'embarquèrent, tel que prévu, à Dieppe ou à Rouen, au printemps de 1656, et parvinrent à bon port.
Le 27 décembre 1655, on retrouve une requête de Jean Carpentier contre Philippe Foubert, marchand, ordonné que ledit Carpentier pèsera le grain à la mesure dont il est question, soit 3 minots de blé. Pièce provenant du Registre no 1 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières, p. 14. Information incomplète car le document endommagé.
Le 2 avril 1670, Robert Foubert, veuf et âgé de de quarante ans son aîné. Suzanne CHEVALIER, de la paroisse Saint-Marcel, quitta Paris en 1669 vers l’âge de trente ans. Elle épousaDevenue veuve, elle se remaria en 1684 avec Jean Maranda, veuf lui aussi et père de grands enfants. Elle quitta alors Sainte-Anne-de-Beaupré pour rejoindre l’Ile d’Orléans juste en face. Elle n’eut d’enfant ni de Robert, ni de Jean. Preuve que toutes les « Filles du Roy » n’eurent pas huit, dix, douze enfants… Nombreuses furent celles qui restèrent sans descendance.