Généalogie des Faubert
Les Faubert d'Haïti
Saint-Domingue est une ancienne colonie française, située sur la partie occidentale de l'Île d'Hispaniola, qui a existé de 1627 au 1er janvier 1804, date à laquelle elle devint indépendante sous le nom d’Haïti, après un conflit entre un corps expéditionnaire de Napoléon Bonaparte et les Noirs insurgés menés par Toussaint Louverture.
Saint-Domingue est une francisation du terme espagnol Santo Domingo (la traduction étant Saint-Dominique). L'île de Saint-Domingue est désignée par de multiples noms en français. Jusqu'au début des années 1680, Saint-Domingue est surtout un repère de flibustiers, venus vers 1660 de l'île de la Tortue, toute proche de sa côte Nord-Est, ou de l'Île-à-Vache, sur la côte Nord-Ouest. Les boucaniers y chassaient le bœuf sauvage depuis longtemps, profitant de la présence très épisodique des Espagnols. Les gouverneurs français vont désarmer ces flibustiers, entre 1678 et 1700, pour développer une économie de plantation.
À partir de 1720, Saint-Domingue est le premier producteur mondial de canne à sucre. Au milieu du XVIIIe siècle, l'île exporte à elle seule autant de sucre que toutes les îles anglaises réunies et devient la principale destination des traites négrières via le commerce triangulaire. Avant la Révolution, les produits coloniaux de Saint-Domingue représentent un tiers des exportations françaises.
Le traité de Ryswick entre l'Espagne et la France sécurise la situation dans la colonie. Il se développe une politique d'élimination des activités de flibustes. Des cultures d'exportations sont introduites. Avec elles la traite négrière pour faire face au besoin de main d'œuvre. Celui-ci ne peut être assuré par de la main d'œuvre d'origine métropolitaine à la suite de l'échec relatif de la politique dite des « 36 mois ». Les succès à l'exportation et la rentabilité des plantations vont stimuler la traite des esclaves. L'aventure coloniale intéresse les cadets de familles nobles qui y trouvent le moyen de faire fortune dans la "terre" aux côtés des commerçants. La question raciale émerge formellement avec la question des titres de noblesse des "sangs-mêlés".
En 1697, Louis XIV signe la paix avec l'Espagne, par le traité de Ryswick qui reconnaît la domination française sur la partie ouest de Saint-Domingue en échange de l'arrêt de tout raid des corsaires contre son empire. Louis XIV accepte en échange de rendre la plus grande partie des Pays-Bas espagnols. La paix permet un développement rapide des plantations de sucre, des terres étant données aux corsaires qui acceptent de cesser d'attaquer l'Espagne.
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En 1697 M. de Pointis réunit une flotte et des flibustiers pour une expédition contre Carthagène qui fut pillée avec un butin de plusieurs millions de piastres.En mai, soulèvement de 300 esclaves au quartier Morin de la Petite Anse.
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30 octobre 1697, L'Espagne cède la partie occidentale de l'île d'Hispaniola à la France par le traité de Ryswick.
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En 1698, la France cède l’administration du sud d’Hispaniola à la compagnie de Saint-Louis en contre partie d’un engagement de colonisation.La « Compagnie de Saint-Domingue » ou « Compagnie Royale des Indes » est créée. Elle établit ses bâtiments et entrepôts à Saint-Louis-du-Sud. Après sa création, le nombre d'esclaves est passé de 9 000 en 1700 à 24 000 en 1713. La compagnie construit aussi des magasins et entrepôts dans le petit bourg de Jacmel, qui connaîtra un essor considérable grâce à son port ouvert au commerce extérieur.D'après des plans revus par Vauban, le Fort Saint-Louis est édifié sur l'îlet commandant l'accès à la baie.
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En 1700, les flibustiers français se joignent à leurs frères anglais de la Jamaïque. L'île de la Tortue n'a plus d'utilité. Elle retourne à l'état d'île déserte.La population est de 8 000 habitants dont 60 % de blancs.
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En 1701, la partie française copmpte déjà 52 sucreries[9], la première ayant été installée en 1685.
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En juin 1701, un édit du roi Louis XIV crée un second conseil supérieur, dont la résidence est au Cap et qui a dans son ressort les sièges royaux du Cap et du Port-au-Prince, détachés de celui du Petit-Goave.
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En 1701, le roi relance la Compagnie de Guinée, avec de nouveaux actionnaires, dont il fait partie. L'un d'entre eux est le financier Antoine Crozat. Elle a pour mission de livrer au moins 1 000 esclaves par an aux colonies, chiffre qui est bientôt porté à 3 000. Elle obtient même le monopole de livraison d'esclaves aux Espagnols et devient Compagnie de l'Asiento.
Entre 1703 et 1736, l'esclavage monte rapidement en puissance, et se structure juridiquement et économiquement, les cultures se diversifient, même si la canne à sucre reste largement dominante.
Entre 1743 et 1765, les deux décennies qui précèdent la guerre de Sept Ans contre les Anglais sont celles d'une forte croissance des cultures esclavagistes, sucre et café, la traite négrière s'industrialisant, avec des bateaux plus grands, financés par des sociétés par action.
La Révolution du café de Saint-Domingue, dans la deuxième partie du siècle, voit l'île devenir le premier producteur mondial, avec le défrichage des hautes terres de l'est de la colonie et l'importation à un rythme encore plus rapide d'esclaves dans la dernière décennie avant la révolution.
En 1779, Saint-Domingue est une importante colonie où se trouve une infrastructure militaire. Elle est utilisée dans le cadre du soutien français à la Guerre d'indépendance américaine. Il existe par ailleurs des liens avec les planteurs des colonies du sud des futurs États-Unis, et notamment ceux de Louisiane (vendue en 1803 aux États-Unis par la France). Ces liens essayent de limiter l'influence de la Nouvelle-Angleterre, anti-esclavagiste et indépendantiste. Néanmoins l'antagonisme principal est entre la Nouvelle-France en Amérique et les possessions britanniques.
André Rigaud, Henri Christophe s'engagent dans le régiment des chasseurs-volontaires de Saint-Domingue pour aller aider les insurgés américains (guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique), ils s'illustreront dans le siège de Savannah.
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15 août, un contingent expéditionnaire part du Cap-Français sous les ordres du comte Charles-Henri Théodat d'Estaing, vice-amiral de France, lieutenant général des Armées Royales, ancien gouverneur de l'île, avec comme major général le vicomte François de Fontanges, propriétaire aux Gonaïves.
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12 septembre, débarquement du corps expéditionnaire avec des grenadiers-volontaires de Saint-Domingue (Port au Prince) et des chasseurs-volontaires de Saint-Domingue (Saint-Marc) en Géorgie près de Savannah (États-Unis)
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24 septembre, début du siège de Savannah
L'île participe à la Révolution française de 1789. La décennie la précédant est marquée par le débat d'idée sur l'esclavage: des révoltes se multiplient, des lobbys se forment, les écrits se multiplient. Plusieurs généraux blancs, noirs et métis en sont issus : Étienne Eustache Bruix (amiral), Alexandre Dumas, André Rigaud, Toussaint Louverture.
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12 mai 1780, formation des chasseurs royaux de Saint-Domingue du chevalier Renaud de Villever, gouverneur itinérant de l'île
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En 1785, le gouverneur de Belle-Combe reconnaît l’indépendance d’une bande d’ex-esclaves dit marrons dans les montagnes de Bahoruco
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En février 1788, Brissot de Warville fonde la Société des amis des Noirs, pour l'abolition de l'esclavage.Le recensement fait état de 455 000 habitants dont 27 717 blancs, 21 808 gens de couleur libres, et 405 464 esclaves. En 20 ans, la population d'esclaves a diminué d'un tiers.
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En 1788, le planteur et député Pierre-Victor Malouet rend un mémoire défendant l'esclavage.
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En 1789, la production de café atteint 43 000 tonnes. Les exportations vers la métropole représentent 161 373 788 livres tournois.
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En 1789 aussi, la croissance urbaine permet à deux villes d'émerger. Le Cap Français compte 20 000 habitants et Port-au-Prince 10 000 habitants[14].
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Le lobby du Club de l'hôtel Massiac est fondé le 20 août 1789 pour défendre l'esclavage à l'hôtel particulier du Créole Massiac. Médéric Louis Élie Moreau de Saint-Méry, de la Martinique, y prend une part importante aux côtés de deux élus de la noblesse de Saint-Domingue aux États généraux, Louis-Marthe de Gouy d'Arsy et Denis Nicolas Cottineau de Kerloguen.
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20 août, le député Étienne Louis Hector Dejoly, député de Paris soumet à la convention le « cahier de doléance des gens de couleurs libre », préparé par Julien Raimond. Ce cahier est appelé « sortie des mulâtres », par les colons ségrégationnistes. Cette demande n'est pas conforme à l'approche sans discrimination raciale de la déclaration des droits de l'homme.
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26 août, adoption par l'assemblée constituante de « la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen ». La Fayette fait enrôler de nombreux « libres de couleur » dans la garde nationale.
En 1790, la contestation de la Révolution française par les riches planteurs passe du terrain des idées à ceux de la politique et de l'opposition militaire.
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27 février, élection d'une assemblée coloniale de Saint-Domingue exclusivement composée de blancs.
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En mars, Un décret de l’Assemblée Nationale proclame l’égalité des mulâtres libres ; les assemblées coloniales s’opposent à sa diffusion et revendiquent l’autonomie.
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28 mars, un décret ouvre la représentation à tout propriétaire de plus de 25 ans, sans discrimination de couleur ; l’assemblée coloniale s’oppose à sa diffusion et revendique l’autonomie.
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14 avril, à Saint-Marc se réunit, d’après les ordres du Roi, une « Assemblée générale de la partie française de Saint-Domingue » qui remplace « l’assemblée coloniale ».
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23 octobre, Jacques-Vincent Ogé débarque au Cap d’un navire américain, avec des munitions de guerre, il équipe 250 à 300 hommes pour exiger l’application du décret. Son arrivée de Paris a été dénoncée par le «club de l'hôtel Massiac».
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29 octobre,Jacques-Vincent Ogé, Jean-Baptiste Chavannes et leurs amis dont Joseph Rivière, battent d’abord M. de Vincens avec 500 hommes, puis sont battus par le colonel Cambefort avec 1 500 hommes, ils se réfugient dans la partie espagnole, mais sont livrés au gouverneur Blanchelande.
En 1791, les colons font reculer militairement la Révolution française, ce qui déclenche le soulèvement général des esclaves.
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25 février, les mulâtres Ogé et Chavannes sont suppliciés jusqu’à ce que mort s’ensuive. L'affaire fait grand bruit et amène la Constituante à réexaminer la situation en mai.
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En avril, les colons de Jérémie (Sud) se rassemblent en une Fédération de la grande Anse. Ils achètent la tête d'insurgés noirs. Les blancs sont dirigés par La Chaise, les autres par Noël Bras. André Rigaud ramène l'ordre sur instruction des commissaires civils.
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15 mai, par décret de l’assemblée constituante l’esclavage est confirmé, l’égalité des droits politiques est accordée aux mulâtres libres de deuxième génération.
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22 août, soulèvement des esclaves de Saint-Domingue, environ 1 000 blancs tués.
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24 septembre, l’assemblée constituante révoque le décret du 15 mai et remet le sort des noirs à l'assemblée coloniale, l'insurrection se rallume.
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23 octobre, concordat de la Croix des bouquets entre insurgés libres et colons esclavagistes. Il est convenu de l’application du décret du 15 mai et l’infamie pour les juges d’Ogé et Chavanne.
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En novembre, Toussaint Louverture rejoint les esclaves insurgés dirigés par Jean-François et Biassou, ils vont passer dans la partie espagnole. Louverture y devient « général d’armée du Roi ».
En 1792, le chaos s'installe, profitant au voisin espagnol.
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En janvier, Paris apprend la révolte de Saint-Domingue, la spéculation sur le sucre commence, les prix flambent, et des émeutes populaires éclatent contre la cherté du sucre
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4 avril, Décret de la législative sur des mesures en faveur de l’égalité politique de tous les libres.
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Mai, les Espagnols franchissent la frontière, envahissant la colonie par l’Est avec l’appui d’esclaves rebelles dont Toussaint Louverture et Biassou.
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16 novembre, Ferrand de Baudières, officier des grenadiers volontaires de Saint-Domingue, juge de la Sénéchaussée et Amirauté du Petit-Goâve, a la tête tranchée par des royalistes esclavagistes pour avoir rédigé une pétition à l'Assemblée provinciale de l'Ouest en faveur des droits civils et politiques des affranchis dont nombreux avaient été ses compagnons d'armes à Savannah, en Géorgie.
En 1793, la guerre civile s'intensifie, les révolutionnaires affichent des succès militaires, mais les colons obtiennent le soutien des Anglais, à qui ils promettent de livrer la colonie en échange du maintien de l'esclavage
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Toussaint Louverture, Jean-François et Biassou passent dans la partie espagnole. Ceux-ci promettent la liberté en échange de l'aide contre les Français. Louverture y devient « général d'armée du Roi ».
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25 janvier, des colons royalistes dirigés par Borel s'emparent de Port au Prince avec l'aide de soldats d'Artois. Ils envoient un député de l'assemblée coloniale à Londres pour proposer au gouvernement britannique de lui livrer l'île sous condition qu'il y maintienne l'esclavage.
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19 février[15],[16], Traité de Whitehall entre les Anglais et les colons de Saint-Domingue, qui permet à ce des derniers de combattre les troupes révolutionnaires et l'émancipation des noirs, et aux Anglais de récupérer la lucrative fiscalité sur les plantations de sucre françaises.
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14 avril, les républicains reprennent Port-au-Prince avec les généraux Lassale et Beauvais. Borel s'échappe à la Jamaïque.
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11 mai, début de la guerre navale aux Caraïbes de l'alliance hispano-britannique contre la France.
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20 juin, le général royaliste Galbaud débarque au Cap Français pour prendre la ville. Le 21 il est battu par les républicains, il y a 500 morts et un incendie s'est déclaré qui ravage la plus belle ville des Antilles du moment.
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29 août, Léger-Félicité Sonthonax et Étienne Polverel commissaires civils à Saint-Domingue proclament l'égalité et la liberté générale des esclaves.
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Formation des « légions de l'égalité », celle du Nord fut commandée par Jean-Louis Villatte, celle du sud par André Rigaud, Leveillé fait partie de celle de l'Ouest.
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3 septembre, les royalistes insurgés de Saint-Domingue, représentés par Pierre Venant de Charmilly signent avec l'ennemi britannique, représenté par Adam Williamson, le « traité de la Jamaïque » ou « capitulation de la grande Anse ». Les Britanniques s'engagent au maintien de l'esclavage en échange de la soumission.
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19 septembre, 500 soldats britanniques sont accueillis à Jérémie et au môle Saint-Nicolas le 22 septembre. Les royalistes livrent dans la foulée Saint-Marc, L'Arcahaie, Le Grand Goave, Tiburon et Léogane.
En 1794, les révolutionnaires, après l'abolition de l'esclavage en février, doivent combattre toute l'aristocratie sucrière, alliée aux Espagnols et aux Anglais.
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Labatut, commandant de la Tortue, envoie des vivres au Port-de-Paix. Laveaux dirige une attaque générale contre les Espagnols, Danty attaque Poste la Chapelle, Villatte Port-Margot, Louverture Petite Rivière. Laveaux accuse Villatte d’une politique raciale en faveur des mulâtres et promeut Louverture dont il fait venir des troupes près du Cap.
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2 février, l'escadre britannique du commodore J. Ford se présente devant le Port-au-Prince. Face à la résistance elle ne peut débarquer.
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3 février, trois députés de Saint-Domingue siègent à la convention : le mulâtre Jean-Baptiste Mills, le blanc Louis-Pierre et le noir Jean-Baptiste Belley. Leur arrivée est acclamée. Le président de l’assemblée leur donne l’accolade fraternelle.
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4 février, décret d'abolition de l'esclavage voté à l’unanimité par la Convention, qui confirme la déclaration des droits de l'homme de 1789 dans les colonies.
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18 mai, Toussaint Louverture se rallie au camp républicain français en se plaçant sous l'autorité du gouverneur général Laveaux ; il devient chef militaire aux côtés de Rigaud, Pétion, Martial, Besse, Villatte ; une armée de 40 000 hommes est levée.
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30 mai, nouvelle escadre britannique devant le Port au Prince (6 frégates, 12 bâtiments de transports et de nombreuses goélettes)
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25 juin, Louverture élimine les garnisons espagnoles de Petite Rivière, Dondon, Gros Morne et des Gonaïves avec 5 000 hommes et se rend au Port-de-Paix où se trouve Laveaux
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Louverture bat les Espagnols à camp Bertin et au Limbé, reprend Dondon. De nombreux noirs enrôlés par l’Espagne rallient la France.
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6 juillet, Jean François négocie son soutien à l’Espagne en échange du pillage de Fort-Dauphin où il était censé protéger des blancs royalistes : il en massacre un millier.
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Fin de l'année : Rigaud, Pétion et Beauvais reprennent Leogane et Tiburon, assiègent les Britanniques à la Grand'Anse. Villatte défend le Cap-Français. Les Britanniques bloquent le port, les Espagnols assiègent la ville. Jean François et les Espagnols, battus, se retirent à Fort-Dauphin. Louverture et 4 500 hommes prennent aux Espagnols Saint-Michel et Saint-Raphael.
Toussaint Louverture et les généraux mulâtres Rigaud, Villatte :
En 1795,
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1er janvier 1795, Louverture enlève camp Flamin, camp Roque et Saint-Malo aux Espagnols.
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Janvier 1795, Louverture bat le général britannique Brisbane aux environs de la Petite Rivière.
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4 janvier 1795, Louverture est battu par Jean François au fort Charles Sec.
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En 1795, Rochambeau est envoyé avec Roume à Saint-Domingue.
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mi-mars 1795, Rigaud, Pétion et Beauvais battent le lieutenant-colonel britannique Markham près de Port Républicain.
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25 mars 1795, Étienne Laveaux décerne un brevet de colonel à Toussaint Louverture.
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mai 1795, le général britannique Wiliamson remplace Horneck, il amène 2500 hommes à Port Républicain. Il renforce les légions coloniales royalistes avec des esclaves rachetés.
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mi 1795, Louverture sur ordre de Laveaux, forme plusieurs régiments avec des officiers noirs.
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22 juillet 1795, Le Traité de Bâle cède la partie espagnole de l'île à la France. La France laisse néanmoins aux Espagnols le rôle d'administrateurs. Fin de la guerre avec les Espagnols.
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23 juillet 1795, Par décret, la convention nationale nomme au grade de général de brigade Louverture, premier général noir de l'Armée française, et les mulâtres André Rigaud, Villatte, Louis-Jacques Beauvais, les autres grades donnés par le général Laveaux étant maintenus.
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Août 1795, la fièvre jaune fait des ravages dans les troupes britanniques d'origine européenne à Port Républicain. Les offensives sont empêchées.
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Fin 1795, le major général Forbes remplace Williamson. Il fixe les positions en améliorant les fortifications.
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20 décembre 1795, Toussaint Louverture se plaint dans une lettre à Laveaux de la connivence entre les administrateurs Espagnols de la partie de l'Est et les Britanniques.
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22 décembre 1795, une escadre britannique attaque Léogane mais échoue.
En 1796,
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8 février 1796, sur demande de Rigaud et Beauvais, Laveaux par ordonnance convoque des « assemblées primaires » à Léogane (l’Ouest) et aux Cayes (Sud). Sur intervention de Louverture demandant le siège de l’Ouest aux Gonaïves, Laveaux annule la désignation de Léogane, ce qui provoque un début d’insurrection de Villate, Pinchinat, Sala et Fontaine.
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21 février 1796, les Britanniques attaquent Fort Dauphin avec l'aide du noir Titus, il est battu par le général républicain Villatte.
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28 février 1796, Laveaux suspend la convocation des assemblées primaires.
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20 mars 1796, Rigaud accuse Laveaux de favoriser les noirs, il est arrêté au Cap par Villatte. Louverture se présente avec 10 000 hommes pour libérer Laveaux et le sauve.
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31 mars 1796, Laveaux gouverneur de Saint-Domingue nomme Louverture lieutenant au gouvernement de Saint-Domingue et son adjoint direct.
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mars 1796, arrivée de France du général Desfourneaux.
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11 mai 1796, Roume, commissaire de la République dans la ville de Santo Domingo, demande aux généraux noirs et mulâtres de se réconcilier.
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12 mai 1796 arrive une escadre de la République avec les commissaires désignés par le directoire (Sonthonax, Giraud, Raymond, Leblanc) et des généraux (Kerversau, Rochambeau, Martial Besse, Chanlatte et l’adjudant général Mentor, noir de la Martinique). Leur mission est notamment de mettre fin au « préjugé de couleur ».
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18 mai 1796, décision des commissaires d’arrêter Vilatte et de l'envoyer en France.
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mi 1796, Louverture équipe 16 000 hommes avec les armes arrivées de France.
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Fin 1796, ouverture d’écoles libres au Cap par le commissaire Raymond.
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14 juin 1796, Le brigadier général britannique Howe avec 7000 hommes de troupes de renfort attaque et prend Bombarde.
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21 juillet 1796, la commission civile fait arrêter le général Rochambeau qui refuse d’occuper Santo Domingo et d’y étendre les lois de la République, en outre il se plaint de la position des noirs et hommes de couleur. Il est renvoyé en France.
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7 août 1796, défaite de Rigaud devant les Britanniques de fort Irois.
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septembre 1796, événements des Cayes avec le frère de Rigaud et Pinchinat à la suite de la tenue d’une assemblée primaire. Il s’ensuit un rapport défavorable sur le général Rigaud envoyé au directoire par Sonthonax.
En 1797,
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Février, le Conseil des Cinq-Cents sur rapport du représentant de Saint-Domingue Dufay subdivise la colonie en 5 départements :
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Sud (Chef-lieu : Les Cayes),
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Ouest (Chef-lieu : Port Républicain),
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Nord (Chef-lieu : Cap Français),
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Samaná (Chef-lieu : San Yago),
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Inganne (Chef-lieu : Santo Domingo).
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Mars, arrivée du général britannique John Graves Simcoe à Port Républicain. Il est chargé non plus de conquérir Saint-Domingue, mais de favoriser la revendication d'autonomie pour enlever Saint-Domingue à la France.
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Avril, assauts infructueux de Rigaud sur le fort Irois tenu par les Britanniques.Louverture prend Mirebalais et Grands Bois aux Britanniques sans combats. Ceux-ci se replient pour protéger l'Ouest.
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3 mai, Louverture est promu général de division par Sonthonax et confirmé dans les fonctions de général en chef de la colonie, ce qui fait de lui le deuxième personnage de la colonie de Saint-Domingue.
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Juin, les Britanniques reprennent Mirebalais, se fortifient à Saint-Marc et occupent les Verettes.
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Juillet, avec 10 000 hommes, Louverture reprend les Verettes et détruit la légion de Dessources, royaliste rallié aux Britanniques qui se replie sur Saint-Marc. Il reprend aussi Mirebalais.Le colonel Henri Christophe attaque et détruit les anciennes troupes pro espagnoles de Jean François, toujours en révolte contre la république, surnommées « les vendéens de Saint-Domingue ». Elles sont soutenues par les Britanniques et installées à Valière.
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Août, Dessalines et Belair sont battus par les 8 000 hommes de la légion d'York sous le commandement de Lapointe au fort du Boucassin. Ceci empêche Louverture de prendre le contrôle des Arcahaies.Le général britannique Whyte remplace Simcoë. Les Britanniques occupent encore la grande Anse, le Môle, l'Arcahaie, Saint-Marc et Port Républicain.
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17 août, la promotion de Louverture au grade de général de division est ratifiée par le Directoire qui ajoute le don d'un sabre et d'une paire de pistolets de la manufacture de Versailles.
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3 septembre, départ de Sonthonax, forcé par Louverture.
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5 septembre, le général Pétion conquiert Grenier, Fourmi et Gros Morne.
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22 septembre, le lieutenant-colonel Doyon, envoyé par Rigaud attaque et enlève le camp Thomas au-dessus de Port Républicain.
En 1798,
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Janvier, Dessalines échoue à se rendre maître de l’Arcahaie, il perd 800 hommes dans les combats. Il est mis aux arrêts par Louverture pour n’avoir pas soutenu l’action des 3 demi-brigades de Christophe Mornay avec qui il avait une inimitié
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27 mars, le directoire envoie un représentant sur l’île le général Hédouville
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30 mars : armistice du 30 mars 1798, qui permet à Toussaint Louverture de régler les détails de la retraite de l'armée anglaise de Saint-Domingue[17]
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Avril, le brigadier général britannique Thomas Maitland remplace Simcoë et Nesbit qui lui avait succédé brièvement.
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21 avril, Hédouville débarque dans la ville de Santo Domingo à Saint-Domingue.
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22 avril, Maitland fait part aux royalistes Français de la décision britannique d’abandonner la colonie et d’organiser l’évacuation de ceux qui le souhaitent.
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23 avril, Maitland fait part de sa décision à Louverture et demande des négociations pour la remise de Port Républicains et la sauvegarde des royalistes qui restent
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En avril Hédouville rencontre Louverture au Cap et lui propose de rentrer en France, ce que refuse Louverture
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28 avril, Louverture envoie l’adjudant général Huin pour commencer les négociations. Maitland ne souhaite pas rendre les places fortes au général Rigaud qu’il sait très républicain et qui a été son ennemi constant pendant toute l'occupation anglaise.
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8 mai, les Britanniques quittent Port Républicain à Saint-Domingue (Louverture écarte Raimond)
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9 mai, le général Laplume, à la tête de la légion de l’ouest commandée par Pétion prend possession de Port Républicain. Louverture donne le commandement de la ville à Christophe Mornay et demande à la légion de l’Ouest de s’installer à Léogane. Les royalistes blancs sont reconnaissants envers Louverture, qui vient dans la ville, de leur sécurité
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16 mai : entrée triomphale du général noir Toussaint Louverture et de son armée d'ex-esclaves dans Port-au-Prince[18].
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Mai, Hédouville profite de la présence de Louverture à Port Républicain pour envoyer un ultimatum aux Britanniques de quitter le môle Saint Nicolas avec tous les colons royalistes.
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mi-1798, le secrétaire d'État américain Timothy Pickering confirme que les États-Unis accepteraient la reprise des relations commerciales en cas de victoire de Toussaint Louverture, scénario devenu alors très probable
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22 août, André Rigaud récupère Jérémie.
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Milieu de l'année: Louverture se rend au Môle Saint-Nicolas, convainc Maitland de dénoncer le traité avec Hédouville et négocie un traité similaire à celui de Port Républicain, mais plus favorable aux colons royalistes. Louverture est accusé d'une entente secrète avec les Anglais concernant l’indépendance, pour affaiblir la position de la France dans l'arc Caraïbe. Le commissaire civil Roume demande à Louverture d’arrêter Maitland, mais Louverture refuse.
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30 août, le Conseil des Cinq-Cents annule les élections des assemblées de Saint-Domingue pour s’être tenues « avant la connaissance dans cette colonie de l’acceptation faite par le peuple de l’acte constitutionnel ».
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Fin de l'année : Louverture propose à Rigaud de s’associer contre Hédouville, mais il refuse car Hédouville le nomme Rigaud commandant en chef du département du sud. Hédouville veut désarmer plusieurs régiments, suscitant la révolte.
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16 octobre, les Noirs pensent que Hédouville en veut à leur indépendance, se soulèvent au Cap et dans toute la plaine du Nord
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22 octobre, Hédouville fuit par bateau avec 1 500 colons. En partant il accuse Louverture de s’être entendu avec le gouvernement des États-Unis d'Amérique et le cabinet de Saint James pour rendre indépendante la colonie.
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novembre 1798 : Toussaint Louverture envoie Joseph Bunuel rencontrer les principaux marchands de Philadelphie[19] pour négocier la reprise des affaires.
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décembre 1798 : l'État américain s'est donné les moyens de reconstruire une marine de guerre, afin d'écarter de Saint-Domingue les français installés à Cuba, parmi lesquels Pierre et Jean Lafitte, qui alimenteront la piraterie des années 1800 dans la Caraïbe
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Fin de l'année, le commissaire civil Roume soutient Louverture contre Hédouville.
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Décembre, le général britannique Maitland revient à Saint-Domingue en simple particulier, accompagné d’Américains pour rencontrer Louverture.Louverture signe un traité de commerce avec les Américains.
En 1799, la convention commerciale avec l'Angleterre et les États-Unis :
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Janvier : André Rigaud refuse de reconnaitre l’autorité de Louverture, en invoquant les déclarations de trahison par Hédouville.
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24 janvier, Roume organise une conciliation avec l’aide de Beauvais.
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Février, révolte de Corail (près de Jérémie) fomentée par des colons royalistes. Rigaud la réduit, fait déporter un grand nombre de royalistes, séquestre les propriétés des émigrés.
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Mars : André Rigaud refuse d’appliquer l’ordre de Louverture de faire suivre la messe aux troupes. Il accuse Louverture de bafouer la liberté de croire et de choisir sa religion.
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Avril 1799 : Louverture reproche à Rigaud son insubordination et le soupçonne d'être manipulé par les exilés français.
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Avril 1799 : le docteur Andrew Stevens, proche de Louverture, est nommé officiellement consul général des États-Unis dans l'île.
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13 juin 1799 : convention commerciale tripartite de 1799, avec l'Angleterre et les États-Unis, composée de huit articles et deux annexes, signée à Saint-Domingue, qui change la donne économique mondiale, car Saint-Domingue produit la moitié du café et du coton mondial et le tiers du sucre.
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18 juin, Rigaud envoie Faubert s’installer à Petit Goâve qu’il estime faire partie du département du Sud. Début de la "guerre du Sud".
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Juin : Roume dénonce la prise de Petit Goâve et soutient Louverture. Toussaint Louverture fait la guerre à André Rigaud, Alexandre Pétion et Jean Pierre Boyer à l’occasion d’un litige frontalier pour conquérir le Sud.
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Juin 1799: Dessalines entre avec ses troupes au Port Républicain pour Louverture. Dessalines est à Léogane où 20 000 hommes sont assemblés.
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Octobre, Roume confirme le général Dessalines commandant en chef de l’armée de l’Ouest et le général Moyse commandant en chef de l’armée du Nord.Avec des troupes très supérieures en nombre Toussaint Louverture gagne la guerre, il repousse Rigaud aux Cayes et négocie son départ vers la métropole.
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Fin de l'année, André Rigaud, Alexandre Pétion et Jean Pierre Boyer partent pour la métropole, ils ne reviendront qu'avec l'expédition de Saint-Domingue le 29 janvier 1802.
Source : Wikipedia